dimanche 22 avril 2012
Stahlfabrik - Groc (A.M.P Records-amp111) 2011
La nouvelle trouvaille de la semaine se situe outre-atlantique, plus précisément au Mexique avec ce netlabel prometteur qui recèle de bien belles productions. Plus de 100 albums à son actif, le label tend à concentrer sa musique autour de nombreux genres (musique concrète, electroacoustique, shoegazing...) plus ou moins axés sur l'expérimentation.
Je ne me suis rendu compte qu'après l'écoute de l'album qu'il s'agissait d'une production-hommage, car il s'avère que le 4 titres est dédié à Conrad Schnitzler, grand précurseur en matière d'électronique expérimentale.
Il a notamment travaillé avec Klaus Schulze (dont nous avions déja parlé concernant l'album d'Etienne Jaumet) au sein du groupe Tangerine Dream, figure marquante de l'électronique fondé à la fin des années 60).
Sa discographie monstrueuse montre à quelle point sa musique a pu influencer les producteurs plus actuels, tels que Stahlfabrik dont nous allons parler.
4 pistes constituent l'album Groc. Celles-ci sont plus ou moins bien réparties, et l'expérience dure environ 1h. Tout le travail repose sur la modulation et autres bidouillages de synthétiseurs.
Les machines sont toujours très texturées, rugueuses, et laissent échapper des sonorités épileptiques, à l'image de ces petits clapotements aiguës de clavier qui nous transportent tout droit dans les années 70. C'est un son difficile à décrire, mais que vous reconnaîtrez très rapidement à l'écoute de 13:57, superbe morceau d'ouverture.
La musique de Stahlfabrik se veut donc immersive, hypnotisante, et surtout abstraite. 17:28 en est l'exemple précis: ses synthétiseurs sont durs, froids, distants, voire fantomatiques.
Comme vous l'aurez compris, les pistes n'ont pas de nom, mis à part leur durée. Tout celà forme alors un grand brouillard, on ne sait pas trop où se placer, les tracks sont tellement intrigantes qu'on se laisse totalement happés par leur atmosphère irréelle, mais à la fois qui nous laisse entrevoir une esquisse de réalité lorsque l'on s'y abandonne pleinement.
16:21 est ma préférée. Une sorte de coma éveillé, totalement laborieux, vaporeux, qui pendant toutes ces minutes nous installe à bord d'un train à vapeur, à l'intérieur duquel tout nous est complètement flou et incompréhensible. Nous avons l'impression que nos sens sont totalement brouillés, plus aucun objet ne nous sert de repère, mis à part le bruit de vapeur de ce train dont on ne sait rien, ni d'où il vient, ni où il va.
Un bel hommage, une grande réussite selon moi!
Have Faith!
Télécharger l'album ici.
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Merci beaucoup pour vos paroles, que m'encourager à continuer à explorer pour trouver des sons nouveaux et de nouvelles expériences. Je voudrais aussi noter que Groc est mon avant-dernière œuvre, car il ya quelques semaines mon dernier album "émission thermoionique" que vous pouvez consulter et télécharger le lien de mon blog: http://stahlfabrik.blogspot.com.es/2012/03/stahlfabrik-emision-termoionica-espais.html
RépondreSupprimerMerci beaucoup pour votre soutien.
Salutations.
STAHLFABRIK
Je vais écouter ça tout de suite, merci pour le lien!
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