jeudi 29 décembre 2011

Integral-The past is my shadow (TA062 Tympanik Audio)



Les fêtes sont passées, je pense qu'il est temps de vous parler de ce LP qui me tient très à coeur. Beaucoup de mots me viennent à l'esprit pour qualifier cet album, ou plutôt devrais-je dire ce double album!
En effet, 18 titres au cumul pour plus de deux heures de voyage intense...
Le duo allemand fait preuve ici d'une impressionnante créativité. L'album oscille entre noirceur extrême et mélancolie, ambiances intimistes et puissantes, voire cinématographiques (Work in the mind, Githarcis).
Les nappes sont omniprésentes et froides, les basses sont étouffantes, contrebalancées par des beats souvent destructurés et étirés à leur maximum. Le rythme est parfois plus classique, nous nous rapprochons plus de sonorités techno (Die revolution des verstandes, A taste of your future, très réussies) et même tropicales sur Pop realtà.

Les 2 compères font cohabiter à merveille machines, instruments classiques et voix samplées. C'est un album extrêmement riche et maîtrisé qui fourmille de sonorités, allant des percussions africaines de Synthie Raga aux cliquetis glitchés de Rubikon. L'expérimentation est bien présente, notamment sur les titres Waiting et ? dont le beat résonne comme un puissant battement de coeur.

 Nous serions donc en droit de nous demander si l'album ne perdrait pas un peu en cohérence avec cette affluence massive d'idées... Mais au final nous terminons cette double galette avec une impression d'homogénéité parfaite, tout s'écoute d'une traite avec une fluidité déconcertante!
Comme dit précédemment, c'est un album profondément noir et étrange auquel on a affaire (il fallait donc laisser passer Noël pour vous faire écouter ça, histoire de ne pas casser l'ambiance...). A écouter d'urgence (au casque), incontestablement l'album de l'année!

Have Faith :)


Très dur de choisir 2 pistes...


Integral-Synthie Raga

1.05.Integral-Synthie raga by Have Faith In Sound




Integral-Bells

2.02.Integral-Bells by Have Faith In Sound

lundi 19 décembre 2011

Etienne Jaumet-Satori EP (VER075 - Versatile Records)



La nouvelle communication du blog étant actuellement en cours de réalisation, les articles se font rares ces temps-ci. Je vous propose donc pour patienter un article dédié une fois de plus à Etienne Jaumet. Il y a un peu plus d'un mois sortait le 2 titres Satori, contenant une track originale et un remix de Jon Convex.

Etienne Jaumet n'a pas perdu la main et nous propose une piste techno longue de plus de 10 minutes.
Satori est construite sur une bassline répétitive et hypnotique, accompagnée d'un beat binaire qui déploie son hi-hat tout en douceur. Cette solide base est alimentée de samples et de jeux de claviers plus abstraits qui enrichissent la piste et la rendent de plus en plus intriguante.
Le remix est quant à lui bien plus dansant! Le beat se montre le premier, rapidement relayé par la bassline de la piste originale. Cette dernière est rejointe par une autre ligne plus ronde et nerveuse. Les deux ennemis se font face à face et se répondent tout le long du morceau, ponctué ci-et-là de cowbells et de voix discrètes. Les nappes s'ajoutent subtilement et font gagner la piste en profondeur.
La démonstration de force est terminée, la bassline d'Etienne Jaumet remporte la manche, et laisse se clôturer le remix plus en douceur.

Have Faith :)

Et bonnes fêtes!



lundi 12 décembre 2011

Isopode (INTERVIEW)


Un samedi après midi grisâtre, autour d'un bon café, dans le but de connaitre un peu mieux Isopode, anciennement Blackfloors, afin d'en savoir un peu plus sur son nouveau projet...
A quelques jours de son départ pour l'Allemagne, j'ai donc pu l'intercepter dans les rues d'Angoulême pour lui poser quelques questions!

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-Présente-toi en quelques mots...
-Je m'appelle Valentin Orrit, j'ai 20 ans, et je fais de la MAO.

-Depuis combien de temps es-tu dans le milieu de la musique?
-Environ 5 ans, j'ai tout d'abord commencé en faisant de la basse dans un petit groupe de rock qu'on a monté avec un pote.
On habitait à la cambrousse on s'emmerdait un peu alors on a décidé de s'y mettre, au départ pour passer le temps...

-Avec quoi tu as commencé à produire de la MAO?
-J'ai commencé par faire des instrus sur Fruityloops, et au bout d'un an je me suis lancé dans Ableton.

-Comment as-tu découvert le dubstep? Quels sont les artistes qui t'ont influencés?
-Je crois que la première track dubstep qui m'a donné envie de creuser a été Midnight de Bar9 (lien).
Sinon j'ai été pas mal emballé par Rusko à ses débuts (il insiste sur "débuts") et par Benga...

-Pourquoi as-tu viré de bord une nouvelle fois après être passé par le rock et la minimale?
-Ce que j'apprécie dans ce style,c'est avant tout la lenteur, le côté chill-out. Je sature un peu de la musique club, surtout en France... et j'ai beaucoup de mal avec les sorties bro-step récentes...
Je veux simplement créer un juste milieu entre musique posée à écouter chez soi, et musique dansante...

-L'Allemagne n'est pas hyper présente sur la scène dusbstep, tu penses tout de même apprécier la culture musicale là-bas?
-Un peu ouai! C'est le fief de la techno minimale!

-Si tu devais définir ta musique...
-Concrètement, je fais du dubstep downtempo avec une touche d'ambient. Après pour ceux qui veulent savoir si ma musique recèle un message ou une émotion quelconque,
je leur répondrai que non, je ne réfléchi pas forcément à ça, ça vient comme ça. Je ne me revendique pas comme artiste, je veux juste faire kiffer les gens du mieux que je peux, je ne prétend pas représenter un esprit particulier.

-Tu penses avoir trouvé ta voie définitive dans tes productions actuelles?
-Oui, je pense être fixé.

-Et plus récemment, des références, inspirations?
-Oui, Eskmo, Matta, le dernier album d'Amon Tobin (ISAM), Hecq, et surtout le dernier album de Culprate, "Airline" qui est vraiment très très bon, je vous le conseille vivement. Les releases du label Ad Noiseam sont vraiment cools aussi.

-Es-tu tenté par des collaborations, ou tu préfères rester en solo?
-Je ne suis pas réticent aux collaborations, pourquoi pas. Il m'est arrivé de pondre quelques sons avec Renard Carré, ça s'était bien passé, donc non visiblement je n'ai rien contre ça!

-Et concernant l'association dont tu fais parti, tu peux nous en toucher deux mots?
-Oui, je suis donc membre de l'association "Les productions du parking", qui à l'heure actuelle organise des soirées de musiques électroniques, et qui va tendre peu à peu à de la presta'.
Je pense que si je n'avais pas rencontré toutes les personnes de l'asso' (Felix, Colin, Amandine...) j'en serai pas là aujourd'hui, donc un gros gros merci à eux!

-Quel est ton but actuellement?
-J'ai un EP tout juste terminé. Je cherche un label qui me correspond, pour l'instant rien de bien concluant, donc à suivre!

-Le petit mot de la fin?
-Allez écouter la track Airline de Culprate! lien
Vous pouvez également écouter quelques unes de mes pistes sur mon soundcloud.

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Je vous met ici les 2 morceaux que je préfère, un remix downtempo mélancolique du musicien argentin Gustavo Santaolalla, ainsi qu'une production originale, Sorrow, plus puissante, et à l'ambiance bien plus angoissante..

Have Faith :)






samedi 26 novembre 2011

Kelpe - Cambio Wechsel (DCR109 -D.C. Recordings)



La bonne trouvaille de la semaine est du côté de Kelpe, producteur anglais, reconnu pour ses productions hip hop/IDM de qualités. En 2009 sortait Cambio Wechsel, son 4eme album enregistré sur le label  D.C Recordings. Sur cet album, Kel McKeown s'est réellement fait plaisir!

Le LP a pour mur porteur une basse saturée très efficace qu'il réutilisera dans presque toutes les pistes (12 au total), de manière plus ou moins prononcée. L'album n'est pas répétitif pour autant! Chaque morceau réserve son lot de surprises grâce à des sonorités recherchées et des beats très bien travaillés!

 Le producteur sait nous prendre à revers quand il faut et on se surprend souvent à faire les yeux ronds, enthousiasmés comme des enfants par des sons ou des rythmiques qui nous colle à notre chaise, placés à des moments terriblement bien choisis! Gone Train Dreaming, longue de plus de 5 minutes, enclenche son beat au bout de 4, c'est pour dire...
Il est parfois difficile de se retrouver dans les batteries destructurées de l'artiste, notamment sur Moving Picture au ton très jazzy, ou encore à travers Low Frequency Fumble (qui est par ailleurs l'une des meilleures, merci le 8-bit). On notera tout de même qu'on accorde au beat une place centrale, ce qui au final produit des pistes presques dansantes avec des percussions qui viennent dans tout les sens. Il utilise également la flûte, la guitare, et des synthés pour le plus grand plaisir de nos esgourdes.

Mentions spéciales à After Gold, piste assez surprenante compte tenu de l'écoute du reste de l'album, à Microscope Contents (surtout en 2eme partie de piste avec l'apparition d'un synthé aux accents 8-bit) et à Closed Up Headroom. Celà reste assurément objectif puisque tout l'album est une réussite, pleins d'idées et de bonnes intentions...

Have Faith :)

Tracklist: 
01-Decompression introduction
02-The blankout agreement
03-Closed up headroom
04-Eye candy bath
05-Moving picture three
06-Wind in the windows
07-Caution site
08-After gold
09-Low frequency fumble
10-Microscope contents
11-Clearance
12-Gone train dreaming




Kelpe-Closed up headroom

03.Kelpe-Closed Cup Headroom by Have Faith In Sound




samedi 19 novembre 2011

Amorph-Aléas (U-Cover cdr 075 )




Le brusselois Amorph est un artiste que j'ai découvert il y a peu. De son vrai nom Lionel Raymaekers, il a débuté sa carrière en se centrant sur des productions techno, pour finalement s'abandonner à l'IDM.
L'album "Aléas", son deuxième après "Péripéties" est sorti en 2010 sur le label belge U-Cover.
C'est un album très fin et très maîtrisé, qui allie parfaitement IDM, glitch et ambient.

Tout démarre avec Breathe Out, une introduction mélancolique et vaporeuse qui associe subtilement ses nappes avec des samples de voix expirantes et un beat plutôt calme, glitché et légèrement breaké.
Le relais est prit par Constat, qui nous hypnotise instantanément avec sa mélodie qui n'est pas sans rappeler les vieilles boîtes à musique. Le beat est rugueux, les nappes sont planantes, mais bizarrement tout concorde!
On reste toujours dans un ton assurément mélancolique avec Goodbye, introduit par un piano tout en réverbe qui se balade lentement de gauche et à droite. Le beat est fait de petits clapotements très rythmés, puis est rejoint par un deuxième synthétiseur moins aérien, plus texturé, mais laissé au second plan.
Quatrième piste avec Drift, les nappes sont directement plus atmosphériques, c'est plus énigmatique.
La ligne acid qui se pose à la mi-track éjecte indéniablement cette piste du lot. L'une des meilleures de l'album!
S'en suit Another World, avec sa mélodie légèrement tremblante, relayée par une basse lourde et imposante.
Le beat est puissant, alimenté de jeux de cymbales très "soufflées".

On enchaîne avec Vilnius qui nous délivre un synthé ultra-filtré, accompagné d'un beat plus standard dans ses sonorités, mais assez complexe dans sa rythmique. On perd peu à peu l'équilibre.
Dès les premières secondes, Till Dawn montre une ambiance plus sombre, plus sérieuse, et même agressive.
Le piano vient calmer le jeu doucement, soutenu par un instrument à corde à la mélodie plutôt mystérieuse.
Avec ces 2 dernières pistes on sent que l'album prend un virage différent.

Let it happen ajoute une matière plus lourde à l'album, avec sa basse grasse et son beat solide. La deuxième partie de track est plus noire, plus inquiétante, avec une basse retravaillée et des voix samplées en toute fin.
Toets quant à elle, offre un léger élan d'optimisme avec un clavier aérien et rapide qui se balade dans tout les sens. Le beat est toujours bien mit en avant. La basse vrombie en fond. Une belle réussite!
Hopes, comme son nom l'indique, apporte une touche d'espoir grâce à des mélodies apaisantes et un beat réjouissant ponctué par une légere percussion qui semble comme guider la piste là où elle souhaite.
Avant dernière piste, Only me, délivre un beat incisif et foisonnant de sonorités glitchées, sur un fond mélancolique comme en début d'album...
On termine alors sur Noir et blanc, qui clôture l'album sur une touche de légèreté.

Un album  pour les amateurs de gros beats bien breakés et de belles mélodies!

Have Faith :)



Amorph-Drift

04.Amorph-Drift by Have Faith In Sound




vendredi 11 novembre 2011

Xircus – Reality Bites EP (TRAPEZ 117)



Petit détour aujourd'hui du côté de la sous-division Trapez du label allemand Traum Schallpatten, afin de revenir sur l'EP Reality Bites sorti en février 2011, produit par le duo Xircus constitué de Max Cooper et Jeet.
L'EP est composé de 3 tracks originales et de 2 remixes fournis par le duo Deepgroove et par l'argentin Ronan Portela.

Le 5 titres s'ouvre sur Rolf Harris, une piste techno minimale dans laquelle le beat prend une place de premier ordre. Celui-ci est riche, fait de petits cliquetis qui alimentent la rythmique.Une ligne de basse sourde et groovy s'ajoute en compagnie d'une multitude de samples très bien calibrés. On a même droit à quelques apartés presque expérimentales, faites de grincements très étranges qui me rappellent certaines productions d'Amon Tobin...
Quelques respirations samplées sont ajoutées en fin de piste, elles ont ici une place peu importante, elles restent discrète.
On enchaine avec Hyperventilation, dans lequel ce principe de respirations samplées est réutilisé, mais fait ici parti intégrante du morceau. Tout commence sur un simple kick et sur une ligne de basse courte. Ce même kick s'alourdit peu à peu, laisse se déployer la batterie doucement. Les respirations sont stressées mais encore maîtrisées. Le beat est installé totalement, et apparait bien plus sec que dans la première track. On est ici dans une production bien plus minimaliste. La respiration s'accélère petit à petit, la panique se fait sentir, la basse devient grasse, on a droit à un drop très efficace! Le track ne part pas pour autant dans un bruit gratuit, elle retombe, cette fois-ci accompagnée d'un tome très froid, qui résonne et qui amplifie cette atmosphère oppressante. En fin de piste, les respirations sont coupées, on se retrouve comme asphyxiés. La crise de paranoïa est passé, on reprend notre souffle. Un morceau perturbant mais terriblement efficace! (encore mieux écouté avec le clip ci-dessous)

Desydration est une track plus tech/house, dans lequel les deux compères se sont essayés à sampler des écoulements d'eau... idée assez originale! Ces litres de liquide sont un véritable coupe-soif je vous préviens d'emblée...

Pour finir, les deux remixes très axés tech/house également apportent un peu plus de puissance à l'EP, sont moins originiaux mais s'inscrivent très bien dans le délire de celui-ci, avec des samples et des beats bien travaillés.

A écouter surtout pour les 3 pistes originales!

Have Faith :)







Xircus-Rolf Harris(Ronan Portela remix)

05-xircus-rolf harris (ronan portela remix) by Have Faith In Sound

mercredi 9 novembre 2011

Carbon Based Lifeforms- Hydroponic Garden (Ultimae Records – inre 009)



Cette fois-ci c'est en Suède que nous irons voyager, afin de découvrir le duo
Carbon Based Lifeforms, projet crée par Johannes Hedberg et Daniel Ringstrӧm en 1996.
Leur album Hydroponic Garden (aucun lien avec le roi Heenok) est parut en 2003 sur le label français Ultimae Records.
C'est un groupe que j'ai connu par hasard il y a quelques jours via le morceau Inertia, placé en introduction d'un mix dark-dubstep. Ça annonce la couleur...

C'est donc un album ambient auquel nous avons affaire, nous nous en rendons compte dès la première piste, Central Plains, long morceau d'introduction aux nappes froides, sombres, et aux basses résonnantes qui nous plongent d'emblée dans l'ambiance de cette album. Le TR-303 est de la partie et vient contrebalancer les nappes en apportant une texture acid à la track, mais très subtilement. Le beat se veut lent, et ne se lance qu'aux 3/4 de la piste, avec un kick qui semble créer une déflagration à chaque impact, donnant une certaine lourdeur à cette rythmique.
Les deux morceaux suivants apparaissent moins lugubre que l'introduction. Mos 6581 est une balade cosmique extrêmement agréable, faite de nappes subtiles ponctuées de différents samples ( voix de femme, sirènes de police) qui font parfois irruption dans les 7 minutes du morceau. Le beat est là, mais laisse la vedette aux superbes nappes qui cohabitent parfaitement entre-elles.
Vient ensuite Silent Running, toujours avec un sens de la mélodie très maîtrisé. On est carrément hypnotisés par les quelques notes composant la ligne de synthé. La basse est sourde, étourdissante.

Neurotransmitter démarre sur une voix française samplée qui apporte une étrange impression familière. C'est assez dérangeant...L'ambiance est toujours très aérienne, le ton se veut spatial. Une ligne acid fait doucement son entrée dans la piste. Le beat s'installe, les nappes de fond sont sublimes de part la mélancolie qu'elles dégagent, l'une des meilleures track de l'album! La morceau éponyme est plus progressif, bien plus long, apporte un vent de fraîcheur au disque.

Le beat est parfois superflue et laisse toute la paroles aux nappes et autres samples, c'est le cas des 3 dernières pistes et de Exosphere, l'une des plus aérienne et étrange de l'album(on se rapproche plus de la science fiction).
Le meilleur pour la fin, Comsat, incontestablement la track la plus intense de l'album. Une ambiance bien plus sombre et glaciale qu'auparavant. La basse gronde par dessus des synthétiseurs amplis de mélancolie. L'atmosphère en devient étouffante, oppressante. Dans la dernière partie, le TB-303 prend le relais, toujours accompagné de cette effroyable basse qui vous glace le sang à chacune de ses apparitions. La ligne acid est tout d'abord discrète, puis va peu à peu être tiraillée pour laisser s'envoler quelques notes bien plus aiguës qui vous prennent aux tripes.

Un album au final ultra-maîtrisé qui témoigne du talent presque mathématique qu'ont ces deux suédois de pondre des titres aussi prenants. À écouter d'une seule traite, au casque, allongé, en chill-out!

Have Faith :)

    Tracklist complète 


   01-Central Plains
   02- Tensor
   03-Mos 6581
    04-Silent Running
    05- Neurotransmitter
    06-Hydroponic Garden
   07-Exosphere
  08-Comsat
   09-Epicentre(First Movement)
    10-Artificial Island
     11-Refraction 1.33


Carbon Based Lifeforms-Neurotransmitter

05-Carbon Based Lifeforms-Neurotransmitter by Have Faith In Sound



Carbon Based Lifeforms-Comsat

08.Carbon Based Lifeforms-Comsat by Have Faith In Sound

dimanche 23 octobre 2011

Etienne Jaumet-Night Music LP (Versatile Records)



Premier post sur un artiste français! Aujourd'hui il s'agit d'Etienne Jaumet, protégé du label Versatile Records.
Nous allons parler de son album parut en 2009, nommé Night Music. Un album consitué de tout juste 5 tracks, mais pour une durée de pas moins de 45 minutes... Minutes réellement éprouvantes pour nos oreilles!

L'album s'ouvre sur une balade electronica de 20 minutes, s'accordant donc près de la moitié de l'album à elle seule... On est tout de suite plongé dans une ambiance très spatiale, les nappes de synthétiseurs acides se baladent dans tout les sens. Le tout est rythmé par un léger beat de fond, dans lequel le jeu de charleys prédomine. Etienne Jaumet se permet de rajouter une mélodie de saxophone, donnant un ton plus jazzy à For falling asleep .C'est une track linéaire il faut l'avouer, mais extrêmement prenante. Elle nous plonge directement dans l'état d'esprit de l'artiste, on comprend tout de suite mieux la pochette de cet album: Etienne Jaumet nous offre ici une introduction des plus cosmiques. En milieu de track une voix féminine tremblante, assez angoissante se fait entendre,en restant toutefois assez discrète. Elle vient donner un peu plus d'humanité à cette piste ultra aérienne. Les 5 dernières minutes font redescendre ce monstre galactique peu à peu, faisant disparaître le beat , laissant le soin aux synthétiseurs de nous faire atterrir en douceur. La track s'éteint sur une petite touche de harpe pas désagréable...

L'album continue avec Mental Vortex, une track un peu moins noire, qui nous paraît plus conventionnelle au premier abord , avec une petite batterie d'introduction et une ligne de synthé répétitive, qui sera posée sans discontinuité, restera présente jusqu'à la fin. Différents samples font leur entrée, viennent alimenter cette track qui prend du poids progressivement. Une mélodie aiguë et envoûtante, digne des vieux chefs d'oeuvres de science-fiction entre en jeu. Celle-ci se manifestera à 2 reprises pendant la track.Les nappes sont lentes, transcendantes, provoque un certains émerveillement.

Vient alors Entropy, plus minimaliste, plus étrange et moins longue que les pistes précédentes. Un beat qui mène la danse, accompagné d'une ligne de synthé à 5 notes plus ou moins grave, et une nappe de fond monotone très discrète .La mélodie est entrainante, tourne sans s'arrêter. Le tout est très bien harmonisé, rien n'est criard, tout est millimétré.

Avant dernière piste, Throught the strata, les nappes de synthé montent peu à peu, l'ambiance nous prend directement aux tripes. Un son très strident aux accents assez orientales vient apporter une atmosphère claustrophobe à cette track qui bascule dès lors sur un ton bien plus sombre que dans le reste de l'album, le tout étant accompagné d'un kick assez rapide. Le cauchemar dure 9 minutes ,minutes pendant lesquelles on perd peu à peu pied. C'est une piste extrêmement bizarre, dont l'ambiance nous submerge totalement, vraiment impressionant!

At the crack of down, en guise d'outro. Le saxophone d'Etienne Jaumet refait son apparition, c'est une track sans batterie, laissant toute la place aux claviers. Une ambiance donc très jazzy, une track assez linéaire, très lente, qui reste dans l'esprit de l'album. On se remet peu à peu de nos émotions, le voyage est finit.


Au final, un album très bien produit (par Carl Craig, rien que ça) qui dégage une ambiance très forte, à écouter à la belle étoile, les yeux rivés vers le haut. Ce type d'ambiance n'est pas sans rappeler les productions de Klaus Schulze, notamment dans son album Mindphaser, qui lui date des années 70... Etienne Jaumet est même comparé à Kraftwerk à travers certaines de leurs productions, ce qui montre bien la qualité de Night Music. A ne pas louper, ça vaut vraiment le détour!

Have Faith :)



Etienne Jaumet-For falling asleep

01.Etienne Jaumet-For falling asleep by Have Faith In Sound



                                                       

dimanche 16 octobre 2011

Jori Hulkkonen- S.W.O.T EP (Turbo Recordings 091)




Petit détour en Finlande! Aujourd'hui nous parlerons de Jori Hukkonen, grand amoureux de la techno, surtout connu pour ses sorties d'album sous le label F Communications ( monté par Laurent Garnier).L'EP S.W.O.T est ici signé sur le label canadien Turbo Recordings! Composée de 4 tracks originales, aucun remix, cette release techno minimaliste est de très bonne qualité et montre bien que même 15 ans après ses débuts, le producteur sait toujours autant nous surprendre!

Première dans la tracklist, Strenghts, une techno assez froide avec des nappes de synthé lointaines, qui se rapprochent discrètement.Les éléments s'installent lentement, cette techno est également assez progressive.
La batterie prend de l'ampleur, devient plus agressive et puissante, c'est froid mais plutôt dansant..à l'image de nombreuses sortis chez Turbo (comme Sei A par exemple). Au final on se laisse porter par la mélodie qui nous accompagne pendant toute la track.

Weaknesses, bien plus planante, avec une introduction tout en percussions.La mélodie vient s'intégrer en fondu, tout doucement.Elle monte peu à peu en intensité, elle est pour celà doublée d'une deuxième nappe, plus mise en avant que la première. Cette piste là est moins sombre, les sonorités sont presque obsédantes. La mélodie tourne, tourne, tourne...L'hypnose prend fin, la track redescend tranquillement, et la mélodie a disparue(ou presque).

Vient alors Opportunities, dès les premières secondes on sent que c'est une track qui va bouger, c'est bien plus dansant (on notera la capacité que Hulkkonen a de pondre des batteries aussi efficaces!). L'introduction nous parait plus joyeuse,on pense alors se diriger vers une musique plus souriante et surtout moins glaciale...
Et bien non! la track prend subitement un virage à 90° pour nous plonger dans une ambiance acid techno bien plus lourde et nerveuse, c'est très bon! L'ambiance d'introduction est complètement délaissée pour laisser place aux basses acides.Au final c'est une track puissante, inquiétante,entraînante.On bouge sans même s'en rendre compte.La meilleure des 4 pistes.

L'EP finit sur une note plus minimaliste, on oublie les nappes aériennes du reste de ce 4 titres pour se concentrer sur une production ultra techno. C'est sec, très rythmé, avec une basse monotone qui vient porter main forte à la batterie (elle rappelle étrangement Calcium de Strip Steve et Das Glow...). Pas de mélodie ici, le but est de faire bouger, et ça marche!

Have Faith :)


Jori Hulkkonen-Opportunities


04-Jori Hulkkonen - Opportunities by Have Faith In Sound


                                                               Clip de Weaknesses

                                                           

samedi 8 octobre 2011

Exillon-Mean Rich Mud EP ( Dboy 01)




Nous allons aujourd'hui nous intéresser à Exillon aka Jay Fields, et en particulier à son EP Mean rich mud sorti en décembre 2010 sur le label Detroit Underground. C'est la première sortie digitale sur le label Dboy, collaboration entre Detund (Detroit Underground) et le collectif de pixel-art Eboy (d'où la pochette de l'EP).
Composé de 6 tracks originales, l'EP mélange habilement techno, acid, dubstep, electronique et IDM...rien que ça...

Ouverture sur Buzzkills, avec une introduction aux accents asiatiques. Un beat puissant vient se poser par dessus, mais avec un kick très aérien , rappelant ceux utilisés dans le dub.
La première ligne de basse, très sourde vient s'ajouter et prend une place centrale, elle en précède une deuxième, plus grasse, elles vont se relayer à plusieurs reprises.
Aux alentours de 3 minutes, on gagne en intensité, la basse s'emballe. Puis la track retombe doucement. Une mélodie, fil conducteur de la dernière partie de la track, est jouée par différents samples qui s'enchaînent, jusqu'à la fin du morceau, dont le seul survivant reste le beat.

Vient alors Paper Kites. Une ambiance très noire se dégage dès les premières secondes d'écoute, on s'imagine alors dans un polar, en pleine nuit, dans des ruelles sombres. Cette track conviendrai tout à fait pour une BO de film...Le sonorités acides du TB-303 s'installent, le beat gagne en nervosité avec un jeu de charley qui s'intensifie. L'ambiance angoissante revient parfois, accompagnée par une voix samplée qui colle parfaitement à l'esprit. La ligne de basse arrive alors... la track prend une orientation plus dubstep. La dernière partie est plus linéaire, elle laisse place peu à peu à la même ambiance qu'en introduction.

Troisième piste, Hardware Acid, vous l'aurez compris, ce n'est pas une track jazzy... Son de synthétiseur à l'ancienne au loin, qui se rapproche doucement. C'est une track acid-techno comme on les aime, avec différentes sonorités de basses qui s'entrechoquent et s'enchainent. Une mélodie aérienne et très noire se fait entendre en fond, c'est très subtile pour l'instant. En deuxième partie de track cette mélodie prend de l'importance, et devient omniprésente. Elle s'éteint peu à peu et importe le 303 avec elle.

Mean Rich Mud, plus dubstep que les autres. Un beat et une basse pour introduction, le tout avec un faible bpm. La basse s'accélère, ce qui fait décoller rapidement la track. Un ligne de clavier se greffe par dessus le tout, dont la sonorité paraît plus électronique. Une ambiance de fond très froide se fait sentir, tout comme dans la track précédente. Elle conclut le tout.

Puteracid, belle surprise,qui est une track plus planante, plus aérienne et qui dégage une impression de fascination. On est plus proche de l'IDM ou du Chill-Out malgré un beat assez puissant par moments.
On croit entendre de l'orgue, ou quelque chose s'en approchant fortement. Il se manifeste plusieurs fois pendant les 3 minutes de la piste. Une ligne de basse acid, discrète et distordue au maximum, vient ajouter un peu de matière à cette track très légère.

Dernière track, Popperlad, qui reste dans l'esprit des autres pistes, même si parfois, au milieu de cette atmosphère angoissante et noire, on croit discerner un peu plus d'optimisme à travers l'utilisation de différentes samples. La track oscille entre ces deux impressions.


EP à écouter d'urgence!

Have Faith :)




Exillon-Puteracid

05.Exillon-Puteracid by Have Faith In Sound




jeudi 29 septembre 2011

Cultek- Human Interface EP ( TB 006 Touchin' Bass)





Petit retour en arrière pour se recentrer sur cet EP produit par le duo Cultek , à savoir Phil Bolland et Rob Smith.Cette release est sorti sur le label anglais Touchin' Bass en 2003.
Je ne pense pas qu'il soit utile de décrire les 4 tracks une à une, tant l'atmosphère qui se dégage de cet EP est homogène...

Dès les premières minutes d'écoutes, on est frappés par l'ambiance opressante qui émane des sonorités de cette " Interface humaine".Le beat se veut à l'ancienne, efficace sans chercher le gros banger...
Les tracks sont assez progressives,et installent lentement les nappes d'ambiances très atmosphériques(notamment dans Infra Red).
La recette est la même pour toutes les pistes, les samples s'entrechoquent, se répondent, se font échos.
C'est un EP assez hypnotique, très noir,  electronique dans le sens le plus pur du terme (selon moi).
Ce que l'on peut regretter, c'est que ce 4 titres est le seul produit par les deux compères, dommage, on en redemande...

Tracklist:  
Pressure Lock
Construct
Infra Red
Moody Rollneck

Have Faith :)