mardi 25 septembre 2012

The Picturesque Episodes - Young Galaxy (PF032 - Pocket Fields) 2012



Nous avions déjà glissé quelque mots auparavant à propos de la sérieuse structure basée à Saint Pétersbourg Pocket Fields, à l'occasion de la sortie de l'album Light Procession proposé par Daniel W J Mackenzie dit Ekca Liena, qui d'ailleurs aujourd'hui secoue toujours autant. Assignées d'une constance notable, les sorties émargées par le label continuent d'esquisser des paysages sonores toujours plus poignants, à l'image de ce Young Galaxy signé The Picturesque Episodes, ou Darius Gerulis dans le civil. Il semblerait que le projet soit Lithuanien, et qu'il partage ici son quinzième opus. Découpé en 9 chapitres, cette " jeune galaxie " intrigue aussi bien qu'elle émeut. De courte durée, le voyage n'en demeure pas moins prenant, car pour un album étiqueté ambient, il est important de préciser que les morceaux ne dépassent pas les 5 minutes 30. Habitués aux longues plages immersives pointant aisément les 7 ou 8 minutes, certains peineront donc à se plonger totalement dans la narration. Pour les autres, l'objet se révélera être un véritable bijou. C'est ici l'album le plus court et peut être le plus direct auquel nous confronte TPE.

Introduisant son récit sur un délicat coussin post-rock comme titre éponyme, nous comprenons d'emblée que le type n'ira pas par quatre chemins. Encore une fois, au vu du style arboré, c'est plus que notable... Il y aura donc les sceptiques d'un côté, ceux qui opterons pour la théorie de la flemmardise, ou prônant un manque de créativité certains. Les autres (optimistes?) dont nous faisons partie pencherons alors vers le constat d'un artiste devenu plus synthétique, ayant une idée mieux tracée de ce à quoi il désire faire tendre son propos. Bref.
3 notes de piano. Plutôt basses. Rien de bien compliqué donc. C'est pourtant ce qu'il suffit pour captiver toute notre attention et faire briller nos petits yeux devant l'écran, le temps d'un court Escape Your Rhodes Heart à l'émoi montant en creshendo. Une sorte de puissance feutrée, simplement suggérée ou schématisée pour ne garder que l'essence même du concept, la substance la plus concentrée possible. Les morceaux se succèdent, toujours avec une fluidité tranquillisante qui incite au recueillement. À la fois souriant mais marqué de tristesse, le personnage poursuit sa longue épopée spatiale dont on nous présente ici les vestiges du carnet de bord. Mais alors qu'un puissant halo de lumière vous aveugle et vous pousse au repli, Old Static fait son entrée en jeu. Indescriptible, là c'est juste à chialer. D'autant plus lorsque l'on se rend compte que c'est vraiment court. Comme si progressivement, on vous ôtait le cadeau le plus précieux qu'il vous ai été donné d'avoir. Nothing Beyond clôt le voyage sur un ambient stellaire, statique et majestueux, qui parfait cette bâtisse au demeurant étroite mais qui pourtant offre de nombreux étages...

Un album presque preview qui suggère plus qu'il ne dévoile. Protecteur du concept de la track-album étendue à plusieurs dizaines de minutes, il vous semblera peut-être difficile de vous imprégner réellement du produit. Ce type là sait ce qu'il fait, mais n'est pas très bavard. Accrochez-vous à ses marmonnements, car ce qu'il a à vous dire pourrait vous surprendre. Je ne dis pas que les moins bavards sont les plus pertinents et que les prolixes sont ennuyeux à mourrir, mais ici nous resterons persuadés, que tout simplement, TPE en a dévoilé autant qu'il suffisait.
Téléchargeable gratuitement via le bandcamp, ou sur le site de Pocket Fields.


Have Faith!

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